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L'ex international de la squaddra mise sur le potentiel grandissant du football féminin en Europe après avoir vu la croissance fulgurante de ce sport aux États-Unis, notamment avec Angel City FC à Los Angeles. Crédit image : City AM |
L’ancien capitaine de la Juventus et de l’équipe nationale italienne, Giorgio Chiellini, franchit une nouvelle étape dans sa carrière en investissant dans le holding de clubs féminins Mercury 13, devenant ainsi la première grande figure du football masculin à s’impliquer dans un projet multiclub féminin. Ce groupe, dirigé par Victoire Cogevina Reynal et Mario Malavé, avait déjà acquis le Como Women de la Serie A féminine au début de l'année, avec l'objectif de développer un portefeuille de clubs de football féminin à l'échelle mondiale.
Le projet, qui vise à lever 100 millions d’euros, s’inscrit dans la tendance croissante de l’essor du football féminin, particulièrement en Europe et en Amérique latine. La participation de Chiellini, bien que le montant de son investissement n’ait pas été révélé, marque un tournant important en montrant l’intérêt grandissant des personnalités du football masculin pour le football féminin, et leur volonté de soutenir son développement.
Après avoir pris sa retraite aux États-Unis, où il évoluait avec le Los Angeles FC, Chiellini a été témoin de l'impact du football féminin à travers la NWSL (National Women’s Soccer League) et l’ascension fulgurante de l’Angel City FC, un club soutenu par des célébrités comme Serena Williams et Natalie Portman. "Voir les avancées spectaculaires du football féminin aux États-Unis m'a inspiré à m'impliquer dans ce projet", a déclaré l'ex défenseur de la Juve, ajoutant qu’il souhaitait contribuer à l'essor du football féminin en Europe.
L’ancien joueur, diplômé en économie et commerce, s’était déjà impliqué dans d’autres projets d’investissement, notamment dans des startups comme Mate Agency et Akto Play Your Future. Il voit désormais dans le football féminin une opportunité de croissance majeure, à un moment où de plus en plus d'équipes sont intégrées dans les structures de clubs masculins. Selon un rapport de l’UEFA, 56 % des clubs féminins des premières divisions européennes font désormais partie de structures multiclub, contre 49 % en 2022.
Victoire Cogevina Reynal, cofondatrice de Mercury 13, s’est félicitée de l’arrivée de Chiellini comme investisseur. "Sa participation valide notre vision et montre l’énorme potentiel commercial du football féminin en Europe", a-t-elle déclaré. Le fonds prévoit d’acquérir des clubs de premier plan en Europe et en Amérique latine, dans l’espoir de créer un réseau similaire à celui de Michele Kang, propriétaire de l’Olympique Lyonnais féminin, du Washington Spirit et des London Lionesses.
Le modèle multiclub dans le football féminin se développe alors que la discipline continue d’attirer de plus en plus d’investissements. Un exemple frappant est la Super League féminine anglaise (WSL), qui a récemment signé un accord de sponsoring avec Barclays pour un montant de 45 millions de livres sterling jusqu'en 2027. Ce soutien financier vient renforcer la WSL, qui a vu son affluence augmenter de manière significative ces dernières saisons, avec plus de 972 000 spectateurs en 2022-2023.
Le marché des transferts dans le football féminin suit également cette dynamique croissante. En 2023, les dépenses de transfert ont plus que doublé par rapport à 2022, atteignant 71 400 dollars par joueuse, contre une moyenne de 33 800 dollars deux ans plus tôt, selon un rapport de la FIFA. Ce développement rapide reflète le potentiel du football féminin à se positionner comme un acteur économique majeur dans l’écosystème global du sport.
Avec l’arrivée de Giorgio Chiellini au sein de Mercury 13, le football féminin bénéficie non seulement d'un soutien financier, mais aussi de la reconnaissance d’un des plus grands noms du football masculin, renforçant ainsi la crédibilité et les perspectives de croissance de ce secteur en plein essor.
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