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Mediapro | Baisse du chiffre d'affaires entrainant des pertes en 2020

Jaume Roures, co-fondateur de Mediapro

Le géant audiovisuel espagnol, qui actuellement négocie la restructuration de sa dette, a augmenté son capital de 50 millions d'euros et a obtenu un prêt garanti par l’État de 60 millions d'euros. Il cherche une autre aide gouvernemental de 250 millions d'euros.


Mediapro a fait le point sur l'impact de la Covid-19 sur son activité en 2020. La société audiovisuelle espagnole a clôturé l'année avec un chiffre d'affaires de 1 115 millions d'euros, soit une baisse de 38% par rapport à l'année 2019. Le groupe n'a pas divulgué son résultat net, mais son résultat brut d'exploitation (Ebitda) est négatif de 215 millions d'euros, alors qu'en 2019, il était plus tôt positif de 224 millions d'euros.


Contrôlé par le fonds d'investissement chinois Orient Hontai Capital, la société dirigée par Jaume Roures et Tatxo Benet avait déjà réduit son chiffre d'affaires en 2019 en raison des effets des changements de facturations de certains droits audiovisuels et la résiliation du contrats des droits de LaLiga en Espagne. Au cours de l'année précédant la pandémie, le chiffre d'affaires de l'entreprise a chuté de 7,5%.


La société a expliqué qu'au début de la pandémie mondiale, en mars 2020, elle produisait quatroze compétitions de ligue de football à travers le monde, tournait deux longs métrage et était à différents stades de production de plus d'une centaine de projets de fiction et non-fiction. La paralysie de ces activité est ce qui a provoqué, explique Mediapro, la baisse du chiffre d'affaires et les pertes générées, selon Expansión.



Mediapro a vu son chiffre d'affaires baisser de 38% en 2020 et cherche à refinancer sa dette



L'année dernière, le groupe a lancé un dossier de réglementation temporaire du travail (chômage partiel), qui concernait 1 600 employés. En décembre, avec la reprise de l'activité, le nombre de travailleurs concernés par cette mesure a été réduit à environ 90.


La société a indiqué que son activité était en croissance au premier trimestre 2021, portée par la reprise partielle de l'activité dans les services audiovisuels ainsi que la production et la commercialisation de droits sportifs.


Les prévisions du groupe pour cette année sont d'atteindre un chiffre d'affaires de 1 237 millions d'euros, ce qui représenterait une croissance de 10% par rapport à 2020. La société espère également obtenir un Ebitda positif de 124 millions d'euros.


Par ailleurs, au cours du dernier exercice, Mediapro a pris plusieurs mesures pour améliorer sa structure financière. Avec une dette de 904 millions d'euros au 31 décembre, les actionnaires de la société ont injecté 50 millions d'euros à travers une augmentation de capital souscrites par l'ensemble des associés.


En plus, il a obtenu un crédit de 60 millions d'euros garanti l’État espagnol et prépare la demande de contribution de 250 millions d'euros à la Sepi, la société du Ministère des finances espagnol qui gère le Fond de soutien à la solvabilité des entreprises stratégiques.


En cours de restructuration, l'entreprise dont le siège se trouve à Barcelona, a engagé en mars Kpmg et Rotschild pour procéder à une restructuration de sa dette financière qui a dépassé les 900 millions d'euros.


Mediapro structure sa dette en trois tranches : la première est un crédit ordinaire de 300 millions d'euros jusqu'en 2024, dans lequel on trouve des banques telles que Citi, Barclays, BBVA Bankia et CaixaBank. La deuxième, auquel participent des fonds comme BlackRock ou Goldman Sachs, est un crédit bullet (paiement à 100% à l'échéance) de 380 millions d'euros à rembourser en 2025. La troisième, pour 180 millions d'euros et avec une échéance également en 2025, est porté par le fonds d'investissement opportuniste Barings.


En octobre, l'agence de notation Moody's a mis en garde contre une situation financière « faible » du groupe audiovisuel pour faire face à ses engagement à court terme et a abaissé la note d'endettement de l'entreprise en raison du risque de non-respect de ses covenants (engagements pris avec ses créanciers financiers).


Cette revue s'est déroulée au milieu d'un conflit entre Mediapro et la LFP française sur le non-paiement de la part d'octobre des droits de télévision de la compétition. Le conflit a fini par entraîner l'annulation du contrat et le départ du producteur du football français, en échange d'un versement de cent millions d'euros par le groupe espagnol.



Crédit photo de couverture : Sport.fr

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