Le patronat d'élite du football anglais a conclu la saison dernière avec un chiffre d'affaires de 2 860 millions de livres (3 288 millions d'euros), 9,2% de moins qu'en 2018/2019. Le résultat net était positif de 196 mille livre (225 mille euros).
La Premier League chiffre officiellement le coup que la Covid-19 a porté sur ses comptes. Le gestionnaire de l'élite du football anglais a clôturé 2019/2020 avec un chiffre d'affaires de 2 860 de livres (3 288 millions d'euros), 9,5% moins que la saison précédente. Il s'agit d'un trou de 291 millions de livres (334,7 millions d'euros), qui « en grande partie est dû aux remboursements versés aux télévisions » après la suspension des matchs entre mars et juin, selon les comptes déposé au Registre de Commerce britannique.
Les effets de la pandémie n'ont pas été transféré à 100% aux équipes. Le rapport indique que les paiements ont été inférieurs de 10%, avec 2 281 millions de livres (2 625,9 millions d'euros), ce qui représente en réalité une réduction de 262 millions de livres (301,5 millions d'euros). Afin d'éviter un défaut dans plus d'un cas en raison de la nécessité soudaine de restituer l'argent aux télés, « l'impact de le trésorerie sur les paiement des clubs a été différé », indique le rapport.
Sky a confirmé en juin dernier qu'il récupérerait 170 millions de livres (195,4 millions d'euros), et les médias britanniques ont porté ce chiffre à 246 millions s'il y a des remises à BT Sport et Amazon. La compétition espérait récupérer une partie de l'impact avec la vente de match sous la modalité du pay-per-view (ppv), mais l'opposition des fans à payer près 17 euros par match l'a obligée à reculer. Finalement, et à titre de compensation partielle, le nombre de matchs disponibles à la diffusion entre ses trois opérateurs au Royaume-Uni a été augmenté.
Quant à la Premier League, ce n'était pas la seule démarche pour garantir de la liquidité à ses clubs, puisqu'elle a également bien augmenté les avances que chaque équipes reçoit avant de débuter la saison. À cette occasion, un total de 720 millions de livres (828,7 millions d'euros) ont été distribués. C'est 15% de plus en avance par rapport à l'année précédente, signe des problèmes de trésorerie rencontrés par de nombreux clubs cet été.
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Les conséquences de la pandémie sont bien attestées par le Big Six, où seul Chelsea a réussi à éviter les pertes en réalisant un bénéfice de 32,5 millions de livres (37 millions d'euros). La rentabilité des blues contraste avec les pertes de Manchester United (25,4 millions d'euros), Arsenal (55 millions) Tottenham (71,5 millions) ou Manchester City (148,3 millions). Liverpool, la dernière équipe du Big Six a rendre public ses états financiers, a clôturé la saison avec des chiffres rouges de 53 millions d'euros.
Reste maintenant à voir quels seront les nouvelle remises que les clubs anglais devront assumer. S'il n'y a pas de changement, la seule brèche que la Premier League fera traîner est celle de la Chine, où elle s'attend à ce que le trou de 180 millions laissé par PPTV soit réduit au minimum avec l'accord signé avec Tencent pour une saison. La société a profité de l'arrêt des compétitions pour refuser de payer, un montant que la ligue anglaise tente maintenant de récupérer devant la justice. Si d'autres rendements sont ajoutés au niveau international, la réduction à l'étranger s'élèverait à environ 295 millions, selon les sources qui transpirent de l'industrie.
Crédit photo de couverture : Premier League
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