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| Crédit image : Manchester United |
Les Red Devils ont amorcé un net redressement financier au début de la saison 2024-2025. Après avoir enregistré une perte conséquente lors de la même période l’année dernière, le club d’Old Trafford a réalisé un bénéfice de 1,7 million d’euros (1,4 million de livres sterling). Ce retournement intervient malgré une diminution globale des revenus et s’appuie sur une gestion rigoureuse des coûts.
Manchester United se redresse. Le club de Premier League a clôturé le premier trimestre 2024/2025 avec un chiffre d’affaires du club pour le premier trimestre 2024-2025 de 171,3 millions d’euros (143,1 millions de livres sterling), soit une baisse de 8,9 % par rapport à la saison précédente. Ce recul s’explique principalement par la nette diminution de 20 % des recettes audiovisuelles, qui ont atteint 37,5 millions d'euros (31,3 millions de livres sterling). Cette baisse est la conséquence directe de la non qualification en Ligue des Champions. Cependant la victoire en FA Cup lui permet de disputer la Ligue Europa cette saison.
En outre, les revenus issus des activités commerciales ont reculé de 5,6 %, totalisant 102,2 millions d’euros (85,3 millions de livres sterling), dont 62,1 millions d’euros provenant des sponsors. Bien que cette catégorie reste la principale source de revenus, représentant 60 % du total, elle a été impactée par des ajustements stratégiques. Les recettes de jour de match ont également décliné de 3,3 %, s'élevant à 30,7 millions d’euros (26,5 millions de livres sterling), en raison notamment de performances fluctuantes sur le terrain. Toutefois, malgré ces baisses, la gestion rigoureuse des coûts a permis au club de maintenir sa rentabilité.
Des efforts pour maîtriser les coûts
Manchester United a mis en place une stratégie de réduction des coûts qui a porté ses fruits. Les dépenses salariales ont baissé de 11 %, soit une économie de 12,1 millions d’euros, pour atteindre 96,2 millions d’euros. Cette réduction est le résultat d’un plan de restructuration, marqué notamment par la suppression de 250 postes. Par ailleurs, les coûts opérationnels ont été réduits de 10 %, à 47 millions d’euros, bien que les amortissements aient augmenté de 14 % en raison des investissements dans l’effectif.
En parallèle, les plus-values générées par la vente de joueurs se sont élevées à 42,7 millions d’euros, soit une hausse de 21 % sur un an, offrant un soutien non négligeable à la trésorerie et au résultat net.
Malgré cette politique de rigueur, le club n’a pas négligé ses projets stratégiques. Une partie des bénéfices a été réinvestie dans des initiatives telles que la rénovation du centre d’entraînement de Carrington, visant à améliorer ses infrastructures. De plus, les Macuniens ont conclu un partenariat majeur avec Heineken, à travers sa marque Tiger, pour renforcer ses revenus commerciaux.
Situation financière et perspectives
Depuis l’entrée au capital d’Ineos, sous la direction de Jim Ratcliffe, le club a recentré sa gestion sportive et financière. Cette prise de contrôle a marqué une nouvelle étape, visant une plus grande efficacité opérationnelle. Par ailleurs, la société d’investissement Lindsell Train a réduit sa participation dans le club, passant de plus de huit millions d’actions à 6,37 millions, tout en conservant une part significative de 12 %.
La dette totale du club s’élève à 855 millions d’euros, enregistrant une légère diminution de 3 %. Cependant, la dette à court terme a augmenté de 14 %, atteignant 278 millions d’euros, reflétant des besoins financiers à court terme accrus.
Pour la fin de la saison 2024-2025, Manchester United prévoit un chiffre d’affaires compris entre 778,4 millions d’euros et 802,4 millions d’euros, ainsi qu’un EBITDA ajusté de 191,6 millions d’euros. Cette prévision repose sur une stabilisation des revenus et une poursuite des efforts d’optimisation des dépenses.
Après une saison 2023/2024 clôturée avec des pertes records de 134 millions d'euros Manchester United FC pose un jalon significatif en ce début d'exercice 2024/2025 pour retrouver la rentabilité. En s’appuyant sur une réduction des coûts, une diversification de ses revenus et des investissements ciblés, le club semble bien positionné pour retrouver une stabilité financière durable. Toutefois, la compétition sportive et les incertitudes économiques globales continueront à peser sur les résultats à venir.
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