Articles
 |
| Crédit image : FIFA |
Les footballeurs professionnels, par l'intermédiaire de Fifpro, l'association internationale des syndicats de joueurs, ont décidé de passer à l'action contre la FIFA. Cette décision découle de l'augmentation constante des matchs dans le calendrier international, une situation que les joueurs qualifient de "limite".
Depuis des années, Fifpro alerte sur les charges de travail excessives imposées à ses membres, et aujourd'hui, ils portent l'affaire devant les tribunaux.L'association syndicale conteste la légalité des décisions de la FIFA, notamment celle d'établir unilatéralement le calendrier international des matchs, en particulier avec la création du nouveau format de la Coupe du Monde des Clubs prévue pour 2025. Selon elle, ce tournoi pourrait ajouter jusqu'à six semaines de travail supplémentaire à un calendrier déjà surchargé, compromettant ainsi le bien-être des joueurs.
La Voie Judiciaire : Une Étape Nécessaire
Le premier pas de cette action en justice est de demander au Tribunal de Commerce de Bruxelles de soumettre l'affaire à la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) avec quatre questions préjudicielles. Ces questions portent sur :
- Le respect par la FIFA de la Charte des droits fondamentaux de l'UE en programmant la Coupe du Monde des Clubs pendant la période de repos annuel des joueurs
- La violation potentielle du droit de négociation collective des conditions de travail des joueurs, garanti par l'article 28 de la Charte.
- L'atteinte au droit des joueurs à des conditions de travail saines.
- Les restrictions de concurrence que pourrait entraîner ce nouveau calendrier international.
Les principaux syndicats à l'origine de cette action sont la Professional Footballers Association (PFA) d'Angleterre et l'Union Nationale des Footballeurs Professionnels (UNFP) de France, avec le soutien de Fifpro Europe. Maheta Molango, ancien directeur général du RCD Mallorca, dirige le syndicat anglais.
Un Combat pour des Conditions de Travail Équitables
Fifpro souligne que malgré les avertissements répétés sur la surcharge du calendrier footballistique, la FIFA n'a pas engagé de négociations significatives et a continué d'étendre les compétitions de manière unilatérale. Les syndicats de joueurs, en s'appuyant sur la jurisprudence de la CJUE concernant la Super Ligue européenne, considèrent que les décisions de la FIFA sont des restrictions de concurrence, prises sans cadre juridique clair, objectif et transparent.
- Dans le même sujet : Coupe du monde des clubs, quand les joueurs boudent 2,5 milliards d'euros
Pour renforcer la position des plaignants, Fifpro a fait appel à Jean-Louis Dupont, l'avocat derrière la Loi Bosman et conseiller de la Superligue européenne. Le président de Fifpro Europe, David Terrier, affirme que toutes les tentatives de dialogue ont échoué, obligeant les syndicats à porter l'affaire devant les tribunaux européens pour défendre les droits fondamentaux des joueurs.
Les décisions unilatérales de la FIFA sont perçues comme des restrictions de concurrence, similaires à celles de la Super Ligue européenne.En conclusion, cette action en justice marque un tournant dans la lutte des footballeurs pour des conditions de travail équitables et respectueuses de leurs droits fondamentaux.
0 Commentaires