Barcelonais et ancien directeur commercial et marketing du Barça, Esteve Calzada est devenu actionnaire principal de Sabadell (63%) en juin 2017. (Image : CE Sabadell) |
Le groupe d'investissement dirigé par Esteve Calzada, qui contrôle plus de 90% du club, estime qu'environ 5,5 millions d'euros pourraient être nécessaires pour renforcer les actifs.
Esteve Calzada se lance. Le fonds d'investissement par lequel il contrôle le CE Sabadell a décidé de lancer une augmentation de capital pouvant aller jusqu'à six millions d'euros. Une opération qui garantira la pérennité du club. L'objectif est de se conformer aux exigences du Conseil Supérieur des Sports (CSD), qui exige un capital social minimum de 4,3 millions d'euros pour évoluer dans le football professionnel.
Selon le média 2Playbook, des sources proches de l'entité précisent que la contribution finale pourrait être d'environ 5,5 millions d'euros. « Nous avons un peu retard sur les exigences du gouvernement, mais avec six millions d'euros, nous pouvons couvrir nos arrières», expliquent-elles. De plus, avec la certitude que l'afflux de ressources est garanti par l'engagement à long terme des membres du conseil d'administration, qui contrôlent plus de 90% des actions.
Il s'agit de la quatrième injection de ressources que le club de LaLiga SmartBank entreprendra en trois ans seulement, c'est-à-dire depuis l'arrivée de Calzada au Nova Creu Alta, bien que jusqu'à présent des opérations accordéons étaient effectuées pour compenser les pertes d'exploitation.
En novembre 2018, une augmentation de capital de 6,5 millions d'euros a été réalisée pour régler la dette importante de l'entité et lui fournir des liquidités. Un an plus tard, en octobre 2019, le capital a été réduit de 7,59 millions puis à nouveau de 900 000 euros. Bien évidemment, cette fois-ci, l'opération se fera avec un nouveau partenaire, en l’occurrence, Pau Morilla, né et Sabadell et basé à Londres, où il travaille en tant qu'associé, responsable des investissements chez London & Capital Asset Management.
Quel que soit l'enjeu, le directeur général du CE Sabadell, Bruno Batlle, a passé plusieurs mois à travailler pour s'assurer que toutes les exigences du football professionnel soient remplies et que l'équipe première dispose de joueurs de qualité afin de lutter pour le maintien en deuxième division.
Les apports des actionnaires et les prévisions de revenus ont permis à l'entité catalane de tenir debout avec un plafond salarial supérieur à celui de six autres équipes de la catégorie. Plus précisément, le conseil d'administration peut allouer 4,87 millions d'euros pour les salaires et les amortissements, plus que ce qui est autorisé au Málaga CF, au Girona FC, à la SD Ponferradina ou encore au CD Mirandés, qui sont déjà établis dans cette division depuis au moins un an.
Même si, le retour du public dans les stades sera difficile cette saison, le CE Sabadell s'est mis au travail pour répondre à toutes les exigences que LaLiga demande au niveau des installations. Concrètement, le club a déjà obtenu un investissement de la ville de 330 000 euros pour rénover son stade, améliorer le terrain, les vestiaires et les mesures de sécurité. Pour sa part, l'entité sportive apportera 160 000 euros pour les autres travaux nécessaires.
Le défi que doit relever les quatre nouveaux promus du football professionnel
Parmi les quatre nouveaux promus en Segunda, dont fait partie le CE Sabadell, le FC Cartagena est le club qui est le plus avancé dans cette tâche de renforcement des fonds propres. L'entité murciana dispose d'un capital social de 3,85 millions d'euros. De ce fait, il ne lui manque que 450 000 euros pour atteindre l'objectif. Cartagena appartient à l'homme d'affaires Francisco Belmonte, qui a pris les rênes du club en 2015 auprès de la société d'investissement Sporto Gol Man, qui a quitté le stade de Cartagonova un an seulement après son arrivée.
Le fonds, dont le siège se trouve à Valence, avait procédé cette année-là à une réduction de 50% du capital social, de 7,7 millions à 3,85 millions d'euros. Le club se donne le temps jusqu'à la saison prochaine pour répondre à la demande du CSD, comme Belmonte l'avait annoncé au média 2Playbook.
Ensuite, arrive l'UD Logroñés qui doit trouver 700 000 euros pour atteindre les 4,3 millions d'euros de capital social. L'entité de la Rioja a déjà lancé son opération avec une première phase qui augmentera le capital de 1,8 million d'euros. Cette étape a été franchie avec 1,1 million d'euros d'actions souscrites. Le conseil d'administration doit maintenant décider si le propriétaire doit achever l'opération. Pour le moment, il est certain que l'augmentation de capital du club de Las Gaunas sera couverte à 100%, ce qui amènera le capital social à 5,4 millions d'euros.
L'UD Logroñés appartient à Félix Revuelta, fondateur de Naturhouse et du club à la fin des années 2000. L'équipe a profité de la crise financière de 2008 et de la disparition du CD Varea pour se hisser en Segunda B (troisième division) où elle a milité pendant dix ans avant d'accéder au football professionnel sous l'égide économique de l'homme d'affaires.
En juillet dernier, lorsque Logroñés a acquis sa promotion, le capital social était de 1,6 million d'euros. Désormais, après une première augmentation de deux millions, le solde est de 3,6 millions d'euros.
Plus loin, se trouve le CD Castellón. Un historique du football espagnol qui a traversé des moments très difficiles ces dernières années. Malgré tout, avec une masse sociale importante pour la Segunda B, le club a réussi à revenir dans l'univers professionnel, ce qui donnera un coup de pouce à son porte-monnaie. Actuellement, les Orelluts sont en cours de stabilisation économique et disposent d'un capital social de 1,89 million d'euros après le rachat de l'entité par Capital Albinegro, une société dirigée par Vicente Montesinos, et qui travaillent déjà pour augmenter le capital 2,4 millions d'euros.
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