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| Crédit image : L'Opinion |
L'Arabie Saoudite, sous l'impulsion du Fonds d'Investissement Public (PIF) effectue un virage stratégique dans sa politique d'investissement sportif. Yasir Al Rumayyan, le gouverneur du PIF, a annoncé que la proportion d'investissements internationaux dans le sport serait réduite, passant de 30 % à un objectif compris entre 18 % et 20 %. Cette décision vise à favoriser le développement de projets sportifs domestiques, marquant ainsi une volonté de renforcer l'écosystème sportif au sein du pays.
Un signal fort pour l'Occident
Ce changement de cap s'inscrit dans une tendance plus large où le Royaume du Golfe cherche à établir son influence dans le domaine du sport. Al-Rumayyan a précisé que le PIF avait initialement augmenté sa participation dans des actifs sportifs internationaux, représentant jusqu'à 30 % de ses investissements, mais qu'il était maintenant temps de recentrer ses efforts sur le marché national. « Il y a eu un grand changement dans la façon dont les investisseurs se rapprochent du PIF », a-t-il ajouté, soulignant une nouvelle dynamique de co-investissement.
Avec une valorisation d'actifs atteignant 925 milliards de dollars, le PIF a déjà investi dans des clubs comme Newcastle United et des initiatives telles que LIV Golf. Toutefois, le fonds souhaite maintenant développer des partenariats locaux, invitant des investisseurs étrangers à s'impliquer dans ses clubs de football, avec l'objectif de créer un véritable écosystème sportif.
Une ambition renforcée par des initiatives médiatique
Cette décision de réorienter les investissements s'accompagne d'une volonté claire de l'Arabie Saoudite de renforcer son pouvoir médiatique dans le sport. Comme rapporté par FEB, le Royaume serait en négociation avancées avec le diffuseur qatari BeIN Sports depuis 2021. Ces discussions visent à acquérir une part de ce leader régional, permettant à l'Arabie Saoudite d'accroître son influence sur le marché médiatique sportif mondial.
Avec BeIN Sports, qui détient les droits de diffusion d'événements majeurs tels que la Premier League et la Ligue des champions, l'Arabie Saoudite pourrait transformer son paysage médiatique. En devenant actionnaire de ce groupe, le Royaume s'assurerait un accès privilégié à des contenus sportifs de premier plan, augmentant ainsi son poids dans l'industrie.
Quelles perspectives pour le PIF ?
La réduction de l'investissement dans le sport international pourrait également être perçue comme une réponse aux critiques concernant les investissements saoudiens à l'étranger. En se concentrant sur le développement de projets locaux, l'Arabie Saoudite espère non seulement renforcer son image, mais aussi bâtir une base solide pour l'avenir du sport dans le pays.
Cependant, malgré ces ambitions, le chemin vers une influence sportive accrue ne sera pas sans obstacles. Les efforts pour établir des partenariats avec des clubs étrangers ou des diffuseurs nécessiteront de naviguer dans un paysage complexe de rivalités géopolitiques et de considérations commerciales.
En conclusion, l'Arabie Saoudite est à un tournant stratégique dans sa politique sportive et médiatique, et le PIF joue un rôle central dans cette transformation. L'objectif d'un écosystème sportif national solide, couplé à des ambitions médiatiques audacieuses, pourrait bien redéfinir le paysage du sport au Moyen-Orient et au-delà.
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