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Real Zaragoza : Bénéfice record en 2019-2020 et une dette nette réduite

Real Zaragoza : Bénéfice record en 2019-2020 et une dette nette réduite
Les joueurs du Real Zaragoza célèbrent un but lors du match contre Girona le 5 novembre 2020. Image : Heraldo.

Le club aragonais a amélioré son activité ordinaire et a bien profité de la vente de joueurs pour augmenter son bénéfice jusqu'à 5,4 millions d'euros.


La génération de bénéfice continue en Liga malgré la pandémie. Le Real Zaragoza est venu s'ajouter à la liste des clubs qui ont trouvé la parade pour ne pas rentrer dans le rouge. Alors que l'entité est en proie de difficultés économiques en raison de sa dette, énorme pour un club de la catégorie argent, le conseil d'administration a mis en place une stratégie qui pour le moment n'affecte ni sa compétitivité, ni sa rentabilité.


Un budget 2020-2021 optimiste


« Il est nécessaire de continuer à maîtriser les dépenses de la Société afin de respecter les engagements ». Un paragraphe récurrent dans les comptes du club et un aspect dans lequel les dirigeants ont toujours un impact, car les ambitions sportives doivent coexister avec les obligations financières. La priorité est de réduire la dette que traîne le club depuis des années et en 2019-2020, elle a été diminuée de 6 millions d'euros, jusqu'à 68,43 millions d'euros, selon les comptes annuels que FootEspagne a consultés.


Le Real Zaragoza rentre donc dans une nouvelle étape de désendettement. Le principe est simple, diminuer les investissements et profiter du marché des transferts pour se mettre en conformité avec le Trésor Public et les autres créanciers.


Le mercato reste toujours un bon moyen pour renflouer les caisses surtout avec une équipe qui a l'ambition de revenir dans l'élite et améliorer ses revenus, mais avant que cela n'arrive, il faut bien profiter des performances des joueurs. En 2019-2020, les plus-values des transferts ont augmenté de 6,85 millions d'euros, passant de 0,33 million la saison précédente à 7,17 millions d'euros.


Une amélioration conséquente qui a bien augmenté le bénéfice net qui a enregistré une variation de 319% par rapport à 2018-2019. Le club a gagné 5,39 millions d'euros et espère améliorer ce résultat cette saison alors que c'est celle que redoutent tous les dirigeants. L'entité aragonaise s'attend à réaliser un bénéfice de 8,08 millions d'euros avant impôts et compte sur la réouverture des stades ainsi que sur le mercato pour atteindre ce chiffre.


Pour ce dernier secteur, le Real Zaragoza a bien avancé vers cet objectif avec la vente de Raúl Guti cet été à Elche pour cinq millions d'euros, en outre, Jorge Pombo est parti au Cádiz CF pour plus d'un million d'euros, tandis qu'au niveau de la porte d'entrée aucune indemnité de transfert n'a été recensé malgré le recrutement conséquent pour renforcer l'effectif.



Toutefois, le budget de cette saison reste le plus incertain de ces dernières années car, rien n'indique actuellement que la billetterie sera opérationnelle. Même si, le club joue la carte de l'optimisme dans le budget qu'il a élaboré, il anticipe cependant « qu'il n'y aura pas de recette de billetterie cette année, puisque l'évolution de la pandémie laisse penser que le reste de la saison se jouera sans fréquentation dans les stades ». Un scénario qui affecte aussi la campagne d'abonnement, ce que la direction n'a pas manqué de souligner.


Le budget 2020-2021 envisage de générer 0,46 million d'euros pour la participation à LaLiga Smartbank et à la Copa del Rey, une réduction de 65% par rapport aux 1,32 million d'euros générés en 2019-2020 quand le Real Zaragoza avait atteint les playoffs de promotion pour LaLiga Santander. La collecte des abonnements a été réduite de 50% après les remises importantes effectuées en raison de l'incapacité d'accueillir du public actuellement, ce qui a attiré plus de 20 000 fans.


Pour le reste du chiffre d'affaires net, qui a augmenté de 5,3% la saison dernière, le Real Zaragoza s'attend à une hausse d'un million d'euros de ses droits audiovisuels, qui ont baissé de 5,8% l'année dernière, de 8,71 millions en 2018-2019 à 8,21 millions. La zone commerciale sera aussi affectée par la crise actuelle. L'activité commerciale a augmenté 23,2% en 2019-2020 pour s'élever à 2,96 millions d'euros, mais cette saison, le club a enregistré 2,69 millions dans son budget. Malgré tout, il a assuré la continuité de son sponsor principal, Caravan Fragancias, qui ornera de nouveau le maillot fabriqué par Adidas.



Au niveau des charges, la direction entend bien réduire sa masse salariale. La saison dernière, l'ensemble du personnel a coûté 9,90 millions d'euros, soit une hausse de 16,2%, mais cette année, ce coût sera réduit jusqu'à 9,69 millions d'euros. Ce qui n'empêchera pas de maintenir la compétitivité de l'équipe puisque les amortissements liés au recrutement de joueurs augmenteront jusqu'à 0,54 million d'euros, alors que la saison dernière, ils situaient à 0,33 million, soit une hausse de 67,2% par rapport à 2018-2019.


Des efforts au niveau de la réduction de la dette


Le reste des charges d'exploitation ont connu une hausse de 15,6% en 2019-2020 et cette tendance sera maintenue en 2020-2021 en raison des paiements liés à l'enregistrement de joueurs. Cette planification du budget devra permettre de renflouer la trésorerie qui s'élevait à 0,48 million d'euros au 30 juin 2020. Des liquidités nécessaires pour respecter l'échéancier de la dette, qui fixe un remboursement de 6 millions d'euros cette saison et de 6,3 millions l'année prochaine.


Si l'échéancier se déroule comme prévu, le Real Zaragoza pourrait au cours de cette décennie alléger ce lourd sac à dos bien qu'une partie des engagements puisse s'annuler via des capitalisations. Des opérations déjà entamées puisque l'ancien président de Telefónica, César Alierta, qui contrôle 49% du club via la Fondation Zaragoza 2032 a converti ses prêts en actions pour 1,86 million d'euros. De ce fait, la dette du club envers les entreprises associées est passée de 19,15 millions à 15,99 millions d'euros.



Quelques progrès ont également été notés dans le processus de désendettement, surtout au niveau de l'administration fiscale. La dette auprès du Trésor Public est passée de 16,5 millions à 12,5 millions d'euros. Un rythme de remboursement, qui comme le reste des créances a été modifié en septembre en raison de la crise. Le troisième paiement de l'année qui devait être effectué le 2 juillet dernier a été suspendu à cet égard.


Ce n'est pas la seule opération que la pandémie a paralysée puisque l'arrêt des matchs durant le premier confinement a laissé de nombreuses factures non recouvrées qui seront régularisées « au prorata sur les futurs paiements ». Quoi qu'il en soit, le processus de désendettement est lancé et dépendra fortement du vestiaire : une promotion dans l'élite pour augmenter considérablement les revenus, le cas échéant, la vente de joueurs.

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