Víctor Varela, vice-président et directeur général d'Albacete Balompié. Image : Marca |
Le club doit encore payer 400 000 euros de la dette liée à sa faillite, il y a dix. Le vice-président de l'entité rappelle qu'en 2017, le conseil d'administration de l'époque n'avait pas respecté l'échéancier.
L'Albacete Balompié veut franchir un nouveau palier. Le club a procédé à une augmentation de capital de 6,2 millions d'euros pour faire face aux conséquences de la crise socio-économique et annuler définitivement la dette liée à la faillite que le club traîne depuis dix ans. En outre, l'entité, fondée en 1940 et militant en deuxième division, prévoit d'entrer dans la classe A des clubs professionnels conformément à la notation de LaLiga.
3,2 millions d'euros réservés au propriétaire
Selon les informations rapportées par le média économique Palco23 qui a réalisé un entretien avec le vice-président et directeur général du club, Víctor Varela, ce dernier a indiqué que 3,2 millions de cette augmentation permettront de « capitaliser une partie de la dette » que l'entité doit à son propriétaire Georges Kabchi.
L'autre moitié sera utilisée pour « atténuer l'impact de la Covid-19 ». Cette augmentation de capital, publié hier (jeudi) au Journal Officiel du registre du commerce sera souscrite « pratiquement dans son intégralité » par la société Skyline Espagne 2016 (propriété de la famille Kabchi) qui détient Albacete à 99%. L'opération porte donc le capital social du club albaceteño à 13,7 millions d'euros, soit le double du montant précédent.
Le directeur général a également avancé que l'opération sera également un moyen pour régler sa dette liée à la faillite. Cette année, le dernier versement d'une valeur de 400 000 euros sera effectué pour clôturer ainsi ce chapitre de l'histoire du club. « Quand nous sommes arrivés lors de la saison 2017-2018, nous avons constaté que l'échéancier n'a pas été respecté. Notre priorité était donc de rattraper ce retard » a souligné Varela.
En effet, le vice-président a assuré que le propriétaire du club a assumé ces défauts de paiement en déboursant 8,7 millions d'euros. Ainsi le club s'est retrouvé endetté auprès de son patron, une dette qui s'élève aujourd'hui à 5,5 millions d'euros, si l'on soustrait les 3,2 millions prévus dans l'augmentation de capital.
Un budget de 8,6 millions d'euros pour 2020-2021
L'autre aspect que le dirigeant a souligné est qu'en 2017, le nouveau propriétaire d'Albacete a réorganisé la dette de 16 millions d'euros, dont 13 millions à court terme. Le conseil a restructuré la dette sur une période de dix ans, avec cinq années de carence, et désormais l'entité prévoit de laisser son endettement auprès des tiers à environ 300 000 euros à l'issue de la saison 2020-2021.
« Nous avons fait un travail très important pour ne pas dépendre des tiers et avoir une solidité pour présenter les comptes au Conseil supérieur des sports et à LaLiga », a ajouté Varela.
Malgré ce travail, le vice-président et directeur général reconnaît que la pandémie a été un coup dur pour le club mecanico. « La crise sanitaire a créé un problème de trésorerie pour nous, surtout parce que qu'il y a eu très peu de mouvement sur le marché » a déclaré Varela.
Le club estime la baisse des revenus à plus de 1,7 million d'euros en 2020-2021, saison durant laquelle le budget est fixé à 8,6 millions d'euros. Albacete a pris en compte dans son budget un possible retour du public dans les stades et a prévu une collecte de 50% des abonnements, ce que le vice-président présume difficile compte tenu de la deuxième vague de la Covid-19 qui sévit actuellement.
En revanche, le club s'attend à un résultat net négatif. Varela reconnaît que l'impact de la pandémie est désastreux dans tous les clubs.
Malgré tout, l'entité garde son sang-froid car avec l'augmentation de capital et les outils de financement que LaLiga a mis à sa disposition, les tensions de trésoriers ont été résolu, selon l'exécutif. En ce sens, il a expliqué que le patronat a « négocié avec les agents financiers, de manière conjointe avec les clubs, pour que les équipes professionnelles puissent accéder à des crédits » pour faire face aux problèmes dans les caisses.
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