Le cours de l'action de la multinationale américaine a chuté de plus de 10% à Wall Street, suivi d'une baisse de plus de 5% pour Adidas et de plus de 6% pour Puma, respectivement.
Nike tire l'industrie du sport vers le bas en bourse. Le cours de l'action du géant de l'Oregon a chuté de plus de 10% à Wall Street après la présentation des résultats trimestriels du groupe, qui prévoit une nouvelle baisse de son chiffre d'affaires pour les six prochains mois. La chute du leader du secteur a fait vaciller d'autres entreprises du secteur telles qu'Adidas et Puma.
À la fermeture de la bourse de Francfort ce 22 décembre, le cours de l'action d'Adidas a baissé de plus de 5% et celui de son concurrent Puma de plus de 6%. Le britannique JD Sports a également vu ses actions chuter de plus de 5%.
Nike a enregistré jeudi un bénéfice de 1,58 milliard de dollars (1,44 milliard d'euros) pour son deuxième trimestre fiscal, une amélioration de 10% par rapport à l'année précédente, bien que la multinationale prévoie une baisse de ses recettes pour le reste de l'exercice. Une telle prévision a entraîné l'annonce d'un plan d'ajustement comprenant une réduction du nombre d'employés
Le chiffre d'affaires de Nike au cours de ce trimestre (du 1er septembre au 30 novembre 2023) n'a évolué que de 1%, s'élevant à 13,39 milliards de dollars (12,18 millions d'euros) contre 13,32 milliard dollars (12,12 milliards d'euros) l'année précédente à la même période. Cette même stabilité s'observe également sur le premier semestre (du 1er juin au 30 novembre 2023) avec un chiffre d'affaires de 26,33 milliards dollars (23,96 milliards d'euros) contre 26 milliards de dollars (23,66 milliards d'euros) au 30 novembre 2022. « Nous voyons des perspectives de revenus plus faibles pour la seconde moitié de l'année », a déclaré Matthew Friend, vice-président et directeur financier de Nike lors de la présentation des résultats.
Par secteur géographique, l'Amérique du Nord reste toujours le marché moteur, même si les ventes y ont baissé de 4% au cours du trimestre, se situant à 5,63 milliards de dollars (5,12 milliards d'euros). La zone Emea (Europe, Moyen-Orient et Afrique) a enregistré une progression de 2% avec 3,57 milliards de dollars (3,25 milliards d'euros), tandis que le marché chinois a fait un bond de 4% avec 1,86 milliard de dollars (1,69 milliard d'euros). La région APLA (Asie-Pacique et Amérique Latine) continue toujours sa croissance avec une amélioration de 13% des ventes par rapport à la même période l'année dernière, jusqu'à 1,60 milliard de dollars (1,46 milliard d'euros).
La multinationale a annoncé qu'elle avait identifié des possibilités de faire des économies pouvant atteindre 2 milliards de dollars (1,82 milliard d'euros) au cours des trois prochaines années en simplifiant la gamme de produits, en augmentant l'automatisation et en rationalisant l'organisation.
En outre, elle explique qu'une bonne partie de ces économies sera investie pour stimuler la croissance future, accélérer l'innovation en terme de vitesse et d'échelle, et accroître la rentabilité à long terme.
L'entreprise déclare également qu'elle prenait des mesures pour rationaliser l'organisation, ce qui générera des charges de restructuration extraordinaires comprises entre 400 et 450 millions de dollars (364 et 410 millions d'euros) qui seront en grande partie comptabilisées au troisième trimestre de l'exercice 2024 « principalement associées aux indemnités de départ des employés ».
Crédit image de couverture : Nike Inc
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